Évidemment, la loyauté et l'engagement d'un fonctionnaire sont évidents, y compris lorsqu'il préside un organisme de recherche, et qu'il est nommé par les pouvoirs publics pour définir, négocier un contrat d'objectifs, passé entre l'État et l'Inra. Il rend compte devant le Parlement. Le président de l'Inra ne doit pas être partisan, c'est évident. Il répond aux attentes des pouvoirs publics, représentés dans les instances de l'Inra. Ainsi, un peu avant la fin du précédent quinquennat, Jean-Marc Bournigal, directeur de cabinet de Bruno Le Maire, a été nommé président de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea), suivant une procédure similaire à la mienne - hormis l'appel à candidatures, qui n'existait pas. Sans être docteur ès-sciences, il a d'excellentes connaissances scientifiques et techniques, et a exercé des responsabilités en cabinet et en administration centrale. Son mandat, qui arrivait à terme, a été renouvelé par ce Gouvernement. C'est normal et cela ne me choque pas. L'Irstea traite de nombreux sujets en complémentarité avec l'Inra comme la biodiversité et l'eau. Nous travaillerons ensemble.
Les chercheurs de l'Inra doivent travailler librement sur la génétique. C'est un secteur stratégique. Sur les nouvelles biotechnologies, il faut plus de précisions sur les interventions sur le génome. Pourquoi l'Inra doit-il travailler sur ce sujet ? Sinon, nous n'aurons plus de compétence scientifique française pour contribuer au débat mondial. C'est stratégique. Après, faut-il faire des applications ? Sont-elles considérées comme des OGM ? C'est autre chose : nous en discuterons avec le comité d'éthique, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, et les pouvoirs publics.