Moins qu’auparavant, je le reconnais, mais ces réserves demeurent encore très nombreuses. Un commissaire aux comptes du secteur privé n’aurait jamais certifié des comptes d’entreprises présentant autant de réserves ! Je n’ai aucun doute sur cette affirmation, que j’avance en m’appuyant sur une expérience professionnelle passée.
Pour ceux qui s’intéressent aux comptes de l’État – je répète ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire en première lecture –, la Cour des comptes a réalisé un travail très intéressant, retracé dans une synthèse assez facile à lire. Je vais d’ailleurs citer quelques titres, très instructifs, tirés de son sommaire.
Vous qui êtes toujours assez content de vous-même, monsieur le secrétaire d’État, et qui nous avez donné des leçons de modestie en première lecture, écoutez bien ce premier titre : « Le déficit budgétaire ne s’améliore que faiblement en 2015, et son niveau reste élevé. »
Les personnes qui nous écoutent ou nous regardent doivent savoir que, pour retrouver un équilibre des comptes, il faudrait doubler l’impôt sur le revenu de tous ceux de nos concitoyens qui paient cet impôt. Or cet équilibre des comptes avait été promis par le candidat François Hollande en 2012.