Ce déplacement fut particulièrement enrichissant, à tous égards. Le réchauffement climatique y était perceptible. Nous avons dû revoir certaines de nos idées reçues. Ainsi nous connaissons tous ce cliché d'un ours blanc malingre, dépérissant seul sur un bout de banquise, présenté comme symbole des conséquences du réchauffement climatique. En réalité, les ours blancs sont en bonne santé et ne sont pas menacés dans l'archipel. Il n'en demeure pas moins que le réchauffement climatique a des effets négatifs sur la biodiversité : par exemple, à cause de la hausse des températures et de l'humidité, la glace remplace la neige, et les rennes sauvages, qui ne peuvent gratter cette couche de glace pour brouter l'herbe, dépérissent.
J'ai aussi été surprise par le décalage entre la volonté de développer un tourisme respectueux de l'environnement et le spectacle de ces grands bateaux de croisière, dont les passagers descendent pour de courtes escales sans même savoir où ils sont ni échanger avec la population locale...Enfin, l'ouverture du passage dans l'océan Arctique Nord avec la fonte de la calotte glaciaire suscite des convoitises stratégiques. L'accroissement de la circulation risque d'avoir des effets négatifs pour la faune et l'environnement.