Vous avez évoqué le dépôt international de graines du Svalbard où sont stockées des milliers de graines et de semences. En France le conservatoire national botanique de Brest remplit la même mission. Les deux organismes travaillent-ils ensemble ?
Ces déplacements sont utiles. Ils permettent de prendre conscience que le réchauffement est une réalité. Certes la population d'ours blancs augmente, mais ne nous y trompons pas, l'ours blanc reste menacé, et si nous ne faisons rien, l'avenir de l'ours blanc ce sera l'ours brun ! Avec la fonte de la calotte glaciaire, la montée des eaux s'accélérera d'ici quinze ou vingt ans. Nous devons dès maintenant prendre des mesures de précaution pour protéger notre littoral et en tenir compte dans nos plans d'aménagement. Dès que chacun aura pris conscience des conséquences de la montée du niveau de la mer, il est à craindre que les prix de l'immobilier ne chutent brutalement dans les zones littorales, chacun cherchant à vendre avant qu'il ne soit trop tard. Nous devons anticiper. Avez-vous obtenu des informations sur le dégel du permafrost, autre bombe à retardement aux effets catastrophiques ?
Avant de conclure, je vous invite à venir assister au sommet mondial des acteurs non étatiques du climat à Nantes, les 26, 27 et 28 septembre, dont je suis l'un des organisateurs. Il s'agit du plus grand événement en ce domaine avant la COP 22 de Marrakech, il réunira 2 000 intervenants de 60 nationalités. En particulier, une commission sera consacrée aux océans, une autre à l'agriculture.