Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, l’islamisme radical a encore frappé notre patrie, en utilisant, une nouvelle fois, l’arme du terrorisme, arme des lâches ! Ce n’est pas le terrorisme qui nous fait la guerre, car il n’est qu’un moyen ; c’est bien une idéologie mortifère, incarnée par l’État islamique et par ses soldats disséminés de par le monde, que nos responsables politiques successifs ont malheureusement laissé s’installer dans un certain nombre de nos villes.
Monsieur le Premier ministre, vous expliquiez l’autre jour que nous avons fermé les yeux, partout en Europe et aussi en France, sur la progression des idées extrémistes salafistes. Il était temps de le reconnaître ! En dix-huit mois, quelque 236 personnes ont été tuées par nos ennemis et – il faut le dire très clairement – elles ont aussi été victimes de la lâcheté de nos dirigeants. Aussi, monsieur le Premier ministre, nous sommes en droit d’attendre de votre part, a minima, un peu plus de modestie !
Comment d’ailleurs ne pas être profondément en colère alors que nous vous mettons en garde depuis des décennies sur les risques de vos politiques. Plutôt que de nous caricaturer, de nous mépriser et de stigmatiser les Français qui soutiennent nos idées, vous auriez mieux fait de nous écouter.