Or aucune manœuvre politicienne ne saurait être à la hauteur de l’enjeu ; qu’il s’agisse, pour les uns, du projet de révision constitutionnelle ou, pour certains autres, d’une course-poursuite avec l’extrême droite, ce n’est pas ce qu’attendent les Français !
Nous nous trouvons certes face à un défi sécuritaire, mais d’abord face à un défi moral, qui impose un sursaut républicain, une affirmation des valeurs de la République, le rejet de toute dérive communautaire et le rejet de toute concession sur la laïcité. Monsieur le Premier ministre, sur ce point, nous sommes en adéquation totale.
Notre groupe sait dire à l’exécutif ce qu’il pense ; dans ces circonstances où la tâche de ce dernier est lourde – parfois accablante –, je tiens à m’adresser à ceux qui aspirent à retrouver, dans quelques mois, le pouvoir : gardez-vous de propos excessifs, voire injustes, car notre débat sur la préservation de ce que doit être un État de droit a d’abord et avant tout besoin de dignité, ce dont notre enceinte ne manque pas.