J’avais quelques interrogations sur la proposition de M. Karoutchi, parce qu’elle vient s’insérer dans un système complexe, cependant la réponse de M. le ministre me fait réagir.
En réalité, ses arguments, ainsi que ceux d’Alain Richard, sont restrictifs par rapport à la démarche évoquée par le Président de la République. Cet après-midi encore, à Saint-Astier, il a évoqué la montée en puissance de la réserve, voire la création d’une garde nationale, en parlant à la fois de la réserve de la gendarmerie et de la réserve militaire.
Pour atteindre l’objectif de 40 000 réservistes opérationnels fixé par la loi de programmation militaire et évoqué à plusieurs reprises par le Président de la République et le ministre de la défense, il faut une montée en puissance progressive – ma collègue Gisèle Jourda et moi-même avons déposé un rapport portant sur ce sujet qui a été adopté à l’unanimité par la commission des affaires étrangères.
Un des sujets sensibles est la relation avec l’employeur, entreprise ou administration, qui soulève de nombreuses interrogations. Cependant, si nous considérons, à un moment donné, que nous sommes en situation de guerre ou que nous faisons l’objet d’une attaque, nous devrons bien nous donner les moyens de faire monter en puissance la réserve opérationnelle, afin qu’elle puisse exercer, au cœur de notre armée, les missions nouvelles que nous voyons se profiler après les événements que nous venons de vivre.
Je pense que cet amendement donne un signal positif et je le voterai.