Monsieur le président, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs, une semaine après l'attentat de Nice, l'émotion reste intense, immense, dans notre pays. En visant la France un 14 juillet, en tuant aveuglément 84 innocents, le terrorisme s'en est pris aussi à nos symboles, à notre devise, à nos valeurs.
La volonté du Gouvernement est claire et je sais qu'elle est partagée par la représentation nationale : nous ne laisserons pas le terrorisme diviser notre pays. Nous ne laisserons pas le terrorisme fragiliser notre société. Nous ne laisserons pas le terrorisme fissurer la République.
Dans ces moments, il n'y a pas de place pour la division ; il n'y a pas de place pour la dispersion. Et je crois qu’en nous réunissant cet après-midi pour examiner les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de prolongation de l’état d’urgence, nous faisons la démonstration de cette unité face à la terreur.
L'unité, ce n’est pas l’absence de débat, de contrôle ou d'évaluation. Mais, je tiens à le dire, le débat, ce n'est pas la remise en cause systématique de l'action de l'État, de nos forces de l'ordre, de nos services de renseignement, à laquelle certains ont cru pouvoir se livrer.
La France est une démocratie vivante, avec des institutions solides ; c'est sa force. Le débat a eu lieu : mardi soir à l'Assemblée nationale et hier après-midi ici, au Sénat. Je salue tout particulièrement la qualité des débats de votre assemblée, qui a su faire preuve de grande sagesse, en commission comme en séance publique.