… et malgré les réticences que je vous ai exposées hier, si nous votons le texte de la CMP, c’est par volonté d’envoyer à nos concitoyens un message de confiance et de rassemblement.
Nous voulons leur dire qu’au-delà des différences, au-delà de ce qui très légitimement en République oppose les uns et les autres, il y a l’intérêt général et le sens de l’État et de la République.
Cela ne doit rien effacer, bien sûr. Un jour, il faudra revenir sur les causes de ce qui s’est passé. Le moment n’est pas encore venu.
Je viens de dire la raison fondamentale pour laquelle la majorité de notre groupe votera ce texte.
J’avais exprimé avec force dans nos débats d’hier, monsieur le rapporteur, ce que je pensais de certains amendements ajoutés par la commission des lois : ces excroissances inopportunes dessinaient une ligne que nous ne pouvions pas franchir, en raison de la tradition et de notre attachement aux valeurs de liberté, pour nous constitutives de la République.
Le présent texte, mes chers collègues, est plus le fruit de l’opposition nationale que du Gouvernement. §Cela révèle une certaine fragilité du pouvoir exécutif – je le dis comme je le pense –, mais aussi votre immense habileté diplomatique, monsieur le rapporteur, que chacun se plaît à souligner à l’envi.
Ce que l’on peut aussi relever, c’est la dignité des débats au Sénat de la République.