Monsieur le secrétaire d’État, le courage politique n’aurait-il pas exigé de tenir un discours de vérité à notre peuple, comme l’avait fait le Président de la République quelques heures avant l’attentat ? L’état d’urgence est devenu inutile.
L’application des lois existantes et, surtout, la mise en œuvre de moyens considérables peuvent bien entendu permettre de faire face à la menace.
Pourquoi avoir choisi la voie de l’incohérence en prorogeant un dispositif que chacun, à droite comme à gauche, présentait comme inutile ?
Résultat, monsieur le secrétaire d’État, le Gouvernement s’est placé sous une double pression, d’une part, celle, immédiate, d’une opposition en prise avec ses préoccupations préélectorales et, d’autre part, celle de l’émotion, justifiée, d’une opinion effarée par les images de Nice, complaisamment diffusées par les médias télévisés jusqu’à l’écœurement.