Ma première question porte sur la mise en place d'un certain nombre de structures, comme les IDEX, Vous avez dit qu'il s'agissait d'améliorer la lisibilité internationale de nos universités. Pourrait-on avoir une idée de la réalité de cette amélioration ? Il me semble que l'on n'a pas vu d'évolutions significatives dans les classements récents. Je crois même que les universités françaises ont plutôt globalement régressé. Il est évidemment intéressant de mettre en place des outils de performance et d'excellence, mais c'est encore mieux lorsque cela fonctionne. Pensez-vous que cela puisse évoluer dans les années qui viennent ?
Deuxièmement, vous avez parlé de sélection. C'est un mot que je fais totalement mien - avec d'autres.
Vous avez également affirmé que l'aménagement du territoire n'était pas une fin en soi. Il s'agit même d'une absence totale d'aménagement du territoire ! Je veux parler ici du Grand Ouest, qui est complètement oublié.
J'ai cru entendre parler dans les mois à venir de décisions concernant Rennes et Nantes. J'en suis fort heureux. Le Normand que je suis - et la présidente y sera sensible - s'interroge et se pose la question de savoir s'il ne s'agit pas d'une condamnation à moyen terme de la pérennité d'universités et de centres de recherche installés sur nos territoires. Y a-t-il encore un espoir ?
Troisièmement, vous avez dit que le PIA ne se substituait pas aux dotations budgétaires, mais constituait plutôt une politique additionnelle. Vous avez tout à fait raison : c'était l'état d'esprit initial.
Toutefois, la Cour des comptes vient de faire savoir qu'on n'enregistre pas d'augmentation de l'effort d'investissement de l'État. C'est donc presque un jeu à somme nulle.
La priorisation des actions financées est meilleure, j'en suis convaincu, la démarche est assez centralisée, mais s'agit-il d'un dispositif véritablement additionnel ? Je me pose sérieusement la question.
Enfin, j'ai l'honneur de représenter cette commission et le Sénat au comité de surveillance des investissements d'avenir. Je vous avoue que je ne suis pas certain que l'intitulé soit le bon : je préférerais parler d'un « comité d'approbation conforme ». Les délais de convocation sont très courts. Je sais que ce doit être très difficile de gérer les agendas d'anciens Premiers ministres, mais il assez difficile de pouvoir assister aux réunions. Les dossiers sont parfois - pour ne pas dire souvent - remis sur table.
Je ne trouve pas que ce soit des conditions dignes d'un comité de surveillance. C'est pourquoi je me suis permis de le renommer. Étant optimiste de nature, je suis convaincu que tout cela peut être dépassé.