La volonté de fusionner les réserves civiles existantes dans un service civique unique part, me semble-t-il, d’un constat assez éclairé, celui de dispositifs épars et peu complémentaires.
Toutefois, je ne suis pas certaine que ce choc de simplification soit suffisant pour régler la situation.
Pour ne prendre qu’un exemple, l’instauration de la réserve citoyenne de l’éducation nationale, en janvier 2015, pose question quant à sa réelle efficacité. Alors que le nombre d’inscrits est relativement élevé, les réservistes ont été peu mobilisés.
L’une des raisons régulièrement invoquées est le manque de coordination entre ces acteurs nouvellement disponibles et les structures, plus anciennes, comme la Ligue de l’enseignement…
N’y aurait-il pas là une piste de .travail à approfondir pour permettre une meilleure mobilisation des réservistes, dans les limites du respect des autres formes d’engagement et de celles et ceux qui en font leur métier ? Il s’agit d’un équilibre difficile à trouver. Nous proposerons un amendement dans ce sens.
En effet, si certaines réserves, comme les réserves communales de sécurité civile, par exemple, précisent déjà qu’elles ne peuvent en aucun cas se substituer au service public et aux professionnels, nous savons très bien que les baisses d’effectifs consécutives à la révision générale des politiques publiques, la RGPP, et aux baisses de dotation des collectivités, risquent d’amener les réservistes à remplacer des fonctionnaires sur le départ ou déjà partis.
Nous espérons, dans ce domaine, que la charte prévue dans cet article contribuera à cadrer efficacement ce dispositif plus qu’intéressant.