L’engagement associatif représente souvent une forme d’élitisme social. C’est ce qui ressort des derniers rapports de France Bénévolat et d’études sociologiques. Si le secteur associatif s’en est rendu compte et tente d’attirer de nouveaux publics, il est tout aussi vrai que les dispositions prévues par l’article 8 vont dans le bon sens. Mais encore faudrait-il que ce congé soit rémunéré, et c’est ce que nous proposons par le biais de cet amendement.
Le constat dressé par Le Mouvement associatif, fédération de 600 000 associations, révèle que, s’il n’y a pas à proprement parler de crise du bénévolat, la complexification des normes concernant les associations, associée à un caractère chronophage des postes de direction, conduit à des difficultés de renouvellement des responsables associatifs.
De fait, occuper une responsabilité aujourd’hui dans une association nécessite du temps et, potentiellement, des ressources suffisantes pour pouvoir s’absenter occasionnellement du travail, ainsi qu’une formation solide pour mener à bien l’administration de la structure.
En ce sens, l’instauration du congé associatif est une bonne chose, même si se pose la question de son applicabilité réelle. Qui plus est, ce congé ne saurait être un frein pour les employeurs, qui pourront toujours le refuser en période tendue de travail.