Je souhaiterais dire à Mme le rapporteur, qui a directement mis en avant la sanction finale, que notre démarche repose sur une progression dans les sanctions, pour un cheminement que nous voulons pédagogique. Nous avons en effet prévu deux rappels à la loi, puis le stage citoyen, suivi éventuellement de l’amende, et ce n’est qu’au terme de l’accumulation de ces sanctions qu’intervient l’interdiction de vote pendant dix ans.
Je ne voudrais pas voir notre proposition caricaturée. Notre démarche est une démarche de réflexion ; peut-être est-elle prématurée, peut-être le véhicule n’est-il pas le bon, mais ces dispositions ont le mérite de nous avoir permis de discuter, en cette fin d’après-midi, d’un sujet qui, je le redis, revêt un caractère d’urgence.
Nous ne pourrons pas toujours différer ! À force de s’employer à ne pas trouver de solution, de reporter sans cesse la question aux calendes grecques, on se retrouve avec une abstention galopante et des citoyens qui, chaque jour un peu plus, s’éloignent des valeurs de la République.
Ainsi faut-il entendre les trois amendements que nous avons présentés. Loin de nous l’idée de donner des leçons, les solutions miracles n’existent pas, mais, à ne rien faire, on laisse les situations s’enkyster. Il est ensuite très difficile de trouver des solutions, et l’incompréhension de nos concitoyens envers nous grandit.
Je rappelle tout de même, mes chers collègues, que nous sommes tous issus du vote obligatoire, puisque les grands électeurs ont obligation de voter sous peine d’une sanction de 100 euros.