Intervention de Daniel Dubois

Réunion du 6 octobre 2016 à 10h30
Égalité et citoyenneté — Article 20

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

Je voudrais profiter de ce débat sur le taux de 25 % pour aborder, à la suite de M. Collombat, la problématique de la mixité. Mon collègue du Var avait abordé le sujet sous un autre angle, celui de la diversité dans les quartiers, ce que je trouve tout à fait intéressant.

Aujourd’hui, à mon sens, on ne construit certainement pas assez de logements sociaux dans tous les quartiers de chaque ville. Il me paraît extrêmement important de régler cette problématique, qui appelle des financements et des négociations. En effet, nous le savons tous, quand on essaye de lancer une opération HLM dans un quartier dépourvu de tels logements, on provoque une levée de boucliers : tous ceux qui sont pleins de bonnes intentions sur la mixité sociale sont en général très défavorables à ce type d’opération. On fait de beaux discours, mais, le jour il faut les mettre en œuvre, on se rend compte que c’est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. Plus qu’à la mixité, pour ma part, j’adhère donc à la diversité.

Je voudrais préciser un autre élément. Tout à l’heure, nos collègues du groupe écologiste proposaient d’ajouter aux publics prioritaires les victimes de maladies provoquées par la localisation de leur logement à proximité d’une autoroute ou d’une autre source de pollution. Philippe Dallier était intervenu pour soutenir cette approche. Quant à moi, je me pose une vraie question de fond : entre ceux qui veulent construire les villes à la campagne et ceux qui veulent construire les villes sur les villes, n’y a-t-il pas moyen de trouver un juste équilibre et de faire en sorte que l’on puisse continuer à construire partout ?

Mes chers collègues, j’ai réalisé récemment un audit de toutes les communes de mon département – elles sont 782, à dominante rurale. Or plus de 50 % d’entre elles estiment, selon leurs réponses au questionnaire, que l’État ne veut plus que l’on construise à la campagne. Dès lors, si, d’une part, on éprouve tant de difficultés en ville que l’on va bientôt devoir construire sur des terrains où les habitants risquent de subir des nuisances et si, d’autre part, on ne peut plus construire à la campagne, où est l’équilibre ?

Telles sont les remarques que je souhaitais faire avant d’annoncer que notre groupe soutiendra, naturellement, les propositions de la commission spéciale.

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