Intervention de Emmanuelle Cosse

Réunion du 6 octobre 2016 à 10h30
Égalité et citoyenneté — Article 20

Emmanuelle Cosse, ministre :

Certains ont demandé s’il fallait proposer des logements, même si ceux-ci n’étaient pas desservis en transport. Oui ! Aujourd’hui, certains mal-logés veulent avant tout être logés, même s’il leur sera difficile de se déplacer. La question de la desserte en transports fait d’ailleurs partie des critères de la loi SRU.

Vivre à l’hôtel, être hébergé chez un particulier pendant des années – c’est la raison pour laquelle tant de demandeurs au titre du droit au logement opposable, ou DALO, ont été reconnus prioritaires –, ne pas avoir de logement autonome alors que l’on a des revenus est insupportable. Parmi les ménages dits les plus modestes, beaucoup sont salariés et ont de faibles revenus et il faut aujourd’hui admettre que nous ne faisons pas assez pour eux.

C’est pourquoi nous avons pour objectif de rendre l’attribution des logements sociaux plus équitable. Nous pouvons collectivement convenir qu’il s’agit d’un progrès et qu’il importe d’envoyer des signes à ces ménages les plus modestes et d’œuvrer à l’arrêt de la ghettoïsation. Dans certaines villes, le logement social accueille parfois 70 % des ménages du premier quartile, voire plus, ce qui explique aussi un grand nombre de difficultés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion