Intervention de Jacqueline Gourault

Réunion du 11 octobre 2016 à 9h30
Questions orales — Situation des orthophonistes en loir-et-cher

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

Madame la secrétaire d’État, si je vous parle de dyslexie, de bégaiement, d’illettrisme, d’autisme, d’aphasie vasculaire, de maladie d’Alzheimer, de maladie de Parkinson – cette liste n’est pas exhaustive –, vous pensez, bien sûr, au rôle joué par les orthophonistes.

À toutes les étapes de notre vie, nous sommes susceptibles d’avoir besoin de leur aide ; c’est pourquoi je tiens à vous alerter aujourd’hui solennellement sur leur situation et, plus particulièrement, sur l’état actuel de la profession dans le département du Loir-et-Cher.

Bien que leur diplôme soit reconnu depuis 2013 au niveau master, soit bac+5, les salaires qui leur sont proposés correspondent aujourd’hui encore à un niveau bac+2, et le Gouvernement n’envisagerait qu’un nivellement à bac+3. Vous voyez que cette question rejoint les propos tenus sur les masseurs-kinésithérapeutes.

Quelles conséquences emporte cette grille salariale ? Le morcellement, voire la désertification, des postes en salariat, par manque d’attractivité – en Loir-et-Cher, à l’hôpital de Blois, plus d’un an d’attente est nécessaire pour un premier rendez-vous –, la suppression ou la transformation de postes vacants, des départs à la retraite non remplacés et, enfin, la disparition du métier d’orthophoniste au sein du plateau technique de l’hôpital public, provoquant un défaut de soin pour des patients qui, du fait de leur hospitalisation, ont besoin d’une prise en charge globale et, souvent, intensive.

Dans le département du Loir-et-Cher, le service de neurologie adulte de l’hôpital de Blois a perdu deux de ses trois postes d’orthophoniste cet été.

Face à cette situation préoccupante, quelles sont les propositions du Gouvernement ?

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