Intervention de Didier Marie

Réunion du 11 octobre 2016 à 9h30
Questions orales — Personnels exerçant dans les réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté de seine-maritime

Photo de Didier MarieDidier Marie :

Monsieur le ministre, je souhaite attirer l’attention du Gouvernement sur la situation des personnels de l’éducation nationale exerçant dans le premier degré dans les réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté, les RASED, en particulier dans l’académie de Rouen.

Le travail mené par les enseignants spécialisés et les psychologues de l’éducation nationale de ces réseaux est essentiel pour lutter contre l’échec scolaire. L’aide spécifique qu’ils apportent, pédagogique ou rééducative, vient en complément du travail des enseignants et permet de répondre plus efficacement aux difficultés d’apprentissage et d’adaptation aux exigences scolaires qu’éprouvent certains élèves.

Entre 2007 et 2012, les RASED ont été mis à mal. Après avoir supprimé 80 000 postes dans l’éducation nationale, la majorité précédente a choisi de supprimer 5 000 postes dans ces réseaux. De nombreux élus s’en étaient alors émus. Depuis 2012, l’éducation est redevenue une priorité. Le Gouvernement a engagé des réformes destinées à rendre l’école plus exigeante et plus juste, et à tenir la promesse républicaine de la réussite éducative pour tous.

La politique liée aux RASED a été rénovée en profondeur. En plus de moyens renforcés, la circulaire du 18 août 2014 est venue conforter les missions des personnels et préciser le pilotage et l’organisation des aides en fonction des besoins exprimés dans les écoles. La reconstitution de certains RASED est une avancée positive.

En Seine-Maritime, des postes ont été recréés et des formations mises en place. Il existe cependant des disparités selon les circonscriptions, ce qui suscite de fortes inquiétudes parmi les enseignants, en particulier parmi ceux qui assurent une aide spécialisée à dominante rééducative et occupent les postes dits « G ». Si quelques enseignants bénéficient d’une formation spécifique, de nombreux postes restent vacants et des départs à la retraite ne sont pas remplacés.

Face aux difficultés rencontrées dans les écoles et aux charges de travail qui augmentent, cette pénurie de rééducateurs est problématique pour la réussite scolaire des élèves en difficulté.

Aussi, monsieur le ministre, pourriez-vous nous dire quelles mesures le Gouvernement envisage de mettre en œuvre pour limiter la vacance des postes « G » en Seine-Maritime et assurer un meilleur équilibre entre les circonscriptions ?

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