Intervention de Didier Mandelli

Réunion du 11 octobre 2016 à 9h30
Questions orales — Ligne nantes-bordeaux

Photo de Didier MandelliDidier Mandelli :

Monsieur le secrétaire d'État, ma question concerne la ligne ferroviaire reliant Nantes à Bordeaux. Cette ligne fait partie de l’arc ferroviaire reliant Quimper à Toulouse, desservant ainsi entre elles les régions de la façade atlantique.

S’agissant d’un train d’équilibre du territoire, ou TET, il est directement concerné par la feuille de route du Gouvernent « pour un nouvel avenir des trains d’équilibre du territoire » qui énonce clairement que « le confort et la qualité de service […] est un facteur majeur de l’attractivité de l’offre ».

Il est également précisé que le voyageur doit être placé au cœur des décisions pour améliorer la qualité du service et la perception de celle-ci par les voyageurs. Dont acte.

Cela étant, le nombre d’arrêts en gare de Luçon, par exemple, a été largement revu à la baisse, et en ce qui concerne la qualité du service, plus d’une centaine de kilomètres de la ligne est dans un tel état qu’il a fallu baisser la vitesse maximale des trains à soixante kilomètres par heure. Cela a conduit à allonger la durée du trajet de plus de quarante-cinq minutes. À bord, pendant plus d’une heure, le paysage défile à une vitesse telle que les voitures et même les poids lourds dépassent le train lorsque celui-ci longe une route.

Il faut moins de trois heures pour parcourir les deux cent quatre-vingts kilomètres séparant La Roche-sur-Yon de Bordeaux en voiture, plus de quatre heures en train. Le covoiturage s’organise, et la voiture remplace donc progressivement le train, avec les conséquences que l’on connaît pour l’environnement.

Le comité de pilotage réuni sous l’autorité du préfet de région le 18 mars dernier a confirmé l’engagement de mener à bien le projet de rénovation des deux voies. Le Premier ministre s’y était d’ailleurs engagé le 29 septembre 2015.

La première phase de travaux consiste en la rénovation complète de l’une des voies, avec une possibilité de croisement en gare de Luçon. Le démarrage de ces travaux est prévu en 2019 pour une livraison en 2020. Quatre longues années nous séparent de cette échéance qui ne doit souffrir aucun retard.

Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous indiquer l’état d’avancement de ce projet, notamment au niveau des études ? Ensuite, pouvez-vous nous confirmer que le protocole d’intention de poursuite des travaux de deuxième phase est bien d’actualité ? Enfin, en lien avec les régions, les départements et les usagers concernés, la concertation aura-t-elle lieu avec une réflexion sur les arrêts – je pense notamment bien sûr à Luçon, mais également à Velluire –, les fréquences et les cadencements, avec le double objectif que celle-ci devrait selon nous se donner : la reconquête de la clientèle qui a été mise à mal et le service à nos concitoyens au sens large ?

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