Monsieur le secrétaire d'État, je vous remercie de répondre à la question que je posais à Mme la ministre de l’environnement.
La Seine-et-Marne, comme son voisin du Sud, le Loiret, a été victime de très graves inondations et coulées de boues du 28 mai au 5 juin de cette année.
Localement, élus et riverains connaissent les crues du Loing, des deux Morins, de l’Yerres. Toutefois, la montée très rapide des eaux du Loing, dont le niveau a dépassé les records de la crue centennale de 1910 à Nemours, a laissé ces élus perplexes. Je l’ai vérifié auprès des élus de Saint-Mammès, commune batelière, élus qui ont la mémoire de l’eau.
Après le temps de l’urgence et de la solidarité, de l’évaluation des dégâts chez les particuliers et les commerçants, est venu, à l’été 2016, le temps des coûts pour les communes, dont les voiries, les bâtiments et les biens mobiliers ont été dégradés, voire détruits. Par exemple, la commune de Souppes-sur-Loing estime à 4 millions d’euros le coût des inondations. Son école maternelle n’a pu rouvrir à cette rentrée scolaire. Le maire a été contraint de louer des salles préfabriquées pour assurer l’accueil des élèves, ce qui pèse évidemment sur les dépenses de fonctionnement de la commune.
Dans la commune de Bagneaux-sur-Loing, elle-même gravement atteinte, certains résidents n’ont pas encore trouvé de solution pérenne pour leur relogement.
Il appartient de s’interroger sur les causes de cette montée brutale des eaux. Mme la députée-maire de Nemours, Valérie Lacroute, et M. Jean-Pierre Door, député-maire de Montargis, ont saisi Mme la ministre Ségolène Royal pour qu’une inspection soit déclenchée afin d’analyser ces causes.
Faut-il, par exemple, revoir les modalités et la temporalité de la gestion des bassins de rétention ? Faut-il un bassin nouveau pour contenir les eaux en cas d’urgence ? Des questions se posent et doivent trouver des réponses, sous peine de laisser perdurer des rumeurs infondées.
Il ressort de mon information que Mme la ministre Ségolène Royal a diligenté le conseil général de l’environnement et du développement durable, le CGEDD. Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous me répondre sur l’état d’avancement des travaux, leur calendrier et l’attention qui sera portée aux maires de communes sinistrées ?