Mme la ministre de l’environnement tient, comme vous, madame la sénatrice, à remercier l’ensemble des acteurs qui se sont fortement mobilisés pour faire face à la crise que vous avez évoquée, qu’il s’agisse des élus, des services de l’État et des collectivités.
La prévention des risques d’inondation constitue l’un des axes essentiels de la politique de prévention des risques naturels du ministère dont Ségolène Royal a la charge au travers de la prévision des inondations coordonnée au niveau national pour le Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations, le SCHAPI, mais aussi des nombreuses actions de prévention engagées, que ce soit la réalisation de plans de prévention de risques des inondations ou de programmes d’actions de prévention contre les inondations – PAPI –, qui permettent de financer des travaux.
La directive Inondation invite, quant à elle, à élaborer des stratégies locales de gestion du risque inondation sur les 122 territoires à risque important désignés dans ce cadre.
La ministre de l’environnement souligne notamment qu’il ne peut pas y avoir de réponse unique face au risque d’inondation et que c’est par la complémentarité d’actions sur l’aménagement des territoires, la préparation et la gestion de crise, ainsi que sur l’anticipation des crues que l’action publique peut répondre à ce défi.
C’est dans ce cadre que doit s’inscrire la prévention des inondations en Île-de-France et sur l’ensemble du bassin de la Seine et de ses affluents.
Le Premier ministre a confié au préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris et préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie, une mission d’évaluation du fonctionnement hydrologique du bassin de la Seine portant à la fois sur la gestion des crues et sur la gestion du soutien des étiages.
Ségolène Royal a demandé au conseil général de l’environnement et du développement durable d’apporter son concours au préfet pour cette mission. Celle-ci sera conduite avec l’Inspection générale de l’administration. Elle associera étroitement l’ensemble des collectivités territoriales concernées pour réaliser un diagnostic partagé de la situation et pour faire émerger des propositions concertées en vue d’améliorer la prévention des inondations sur le bassin, notamment pour ce qui concerne l’agglomération parisienne.
Cette mission a déjà analysé au cours du mois de septembre dernier les premiers retours d’expérience des préfets. Des rencontres avec les maires des villes les plus touchées sont en cours d’organisation et se dérouleront dans le courant du mois d’octobre.
Le changement climatique est un facteur aggravant, qui sera pris en compte. Le diagnostic sur le fonctionnement hydrologique du bassin et les principales pistes d’amélioration envisagées sont attendus à l’automne.
Il est par ailleurs important de rappeler que la construction d’ouvrages ne peut être la seule réponse à une gestion efficace des inondations, ceux-ci ne permettant pas de faire disparaître le risque. Il convient également de s’interroger sur nos modes d’urbanisation des territoires inondés et d’encourager la diffusion de la culture du risque auprès de nos concitoyens.