Madame la secrétaire d’État, dire que je ne suis pas du tout satisfait de votre réponse serait un euphémisme… En vérité, vous n’avez fait que répéter le discours de La Poste et me parler de la distribution des colis, alors que le simple courrier n’est pas distribué !
Or la situation que nous connaissons a des conséquences dramatiques pour un certain nombre de personnes et d’entreprises. Hier encore, une trentaine de courriers destinés à AkzoNobel, une entreprise multinationale qui fabrique de la peinture, et non distribués ont été rapportés à La Poste par un de mes concitoyens, qui fait de même chaque semaine. Imaginez-vous que, la semaine dernière, le service pénitentiaire d’insertion et de probation nous a informés que deux personnes suivies dans l’agglomération creilloise avaient été incarcérées, parce qu’elles n’avaient pas reçu un courrier recommandé envoyé en temps et en heure !
Nous subissons ces problèmes tous les jours, et les facteurs sont dans une situation dramatique ; c’est à se demander si l’on n’attend pas un nouveau France Télécom. Pendant ce temps-là, que fait La Poste ? Elle envoie dans les mairies une publicité intitulée : « Veiller sur vos administrés les plus fragiles ». En d’autres termes, on nous explique que, puisqu’il n’y a presque plus de courriers à distribuer – des courriers que l’on distribue au demeurant très mal –, on va demander aux facteurs d’exercer les missions des communes en s’occupant des personnes les plus fragiles…
Madame la secrétaire d’État, votre réponse ne me satisfait pas, et nous allons continuer à agir, population et élus du département, mais aussi d’autres départements touchés – au Havre, les postiers en sont à vingt-huit jours de grève –, pour que le service public de La Poste soit exercé comme il doit l’être !