Monsieur Guerriau, nous sommes aussi des élus de terrain. Nous avons fait du logement social.
J’ai été maire d’Auray pendant dix-neuf ans. Nous sommes passés de 11 000 habitants à l’époque à 13 000 aujourd’hui. Le pays d’Auray compte 85 000 habitants répartis dans vingt-quatre communes. Les 26 % ou 27 % de logements sociaux de la ville d’Auray représentaient 67 % des logements sociaux de l’ensemble du territoire ! Les autres communes de 6 000 ou 7 000 habitants restaient à des taux de 2 %, 3 %, 5 %… Seules deux communes dépassaient 5 % : Quiberon, avec 12 %, et Pluvigner, avec 7 %.
Les habitants des communes alentour ne se privaient pas pour profiter des salles et des terrains de sport que nous avions construits pour accompagner nos logements sociaux. « Liberté, Égalité, Fraternité » est une devise que nous devons tous mettre en œuvre, c’est celle de notre République.
Le développement de l’intercommunalité a permis de réaliser des progrès considérables : nous avons mis en place un PLH. Aujourd’hui, gauche et droite réunies, nous marchons d’un seul pas. Mais il n’en est pas toujours allé ainsi, et ce n’était pas normal.