Cet amendement, identique en tout point au précédent, vise à réintroduire l’article 35, tel qu’il avait été adopté à l’Assemblée nationale, afin que l’organisation d’actions de formation professionnelle en langue régionale ne puisse être appréhendée comme une mesure discriminatoire, comme cela semble avoir été le cas dans un certain nombre de situations.
Chacun, ici, doit avoir conscience que des formations se révèlent parfois nécessaires, dans nos régions, pour permettre l’acquisition des connaissances de base des langues régionales. Outre l’enseignement, un certain nombre de secteurs – la gestion des structures culturelles, les structures associatives dédiées à l’enfance ou aux personnes âgées, mais aussi les médias – recrutent des professionnels bilingues.
En Finistère, par exemple, le Centre national de la fonction publique territoriale, le CNFPT, que tout le monde connaît, propose une formation en langue régionale pour les agents territoriaux. Cela répond, notamment, à une véritable nécessité professionnelle pour les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, les ATSEM, et le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD, lesquels accompagnent des publics dont la langue régionale est soit la langue maternelle, soit la langue d’apprentissage.
Afin de consolider l’avenir des langues régionales, celles-ci doivent être pratiquées dans la vie quotidienne, à tous les niveaux et, en particulier, dans le domaine professionnel.
Il serait tout à fait regrettable que certaines formations professionnelles se voient refuser un agrément sous le prétexte qu’elles seraient considérées comme discriminantes, car elles proposeraient l’enseignement d’une langue régionale, alors même que ces langues représentent un outil nécessaire pour un certain nombre de professions dans nos régions.