Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé de l'industrie.
François Hollande annonce « ne pas avoir peur de perdre en 2017 », sans frustration. En ce qui nous concerne, nous sommes frustrés par un taux de chômage très élevé et nous avons peur pour nos industries ! Je pense à de beaux fleurons de l’industrie française, parfois très convoités. Je pense surtout à une entreprise, véritable fierté nationale : les Chantiers de l’Atlantique.
La justice coréenne envisage une cession globale du groupe STX incluant sa filiale française des Chantiers de l’Atlantique. Dans ce package, la perspective d’un transfert de technologie constitue une part importante de la valorisation des actions. Selon l’acquéreur, il existe un risque de disparition du site de Saint-Nazaire.
Comment admettre et comprendre qu’une industrie affichant une véritable réussite commerciale et dont le carnet de commandes est rempli pour les dix prochaines années puisse être en danger de délocalisation ?
Le gouvernement Fillon a montré en 2008 qu’il pouvait agir vite par la prise de participation de 33 % de STX France. En 2014, le groupe sud-coréen souhaitait et pouvait vendre ses actions. La situation actuelle était donc prévisible et aurait pu être anticipée. L’a-t-elle été vraiment, alors que l’État avait de belles cartes à jouer ?
Il y a une logique de rapprochement avec DCNS. Les Chantiers de l’Atlantique, avec leurs équipements uniques en France, seront indispensables, demain, pour réaliser de grands bâtiments militaires, tels les porte-avions. Faute d’une solution nationale, ne faut-il pas chercher une réponse à l’échelle européenne ?
Monsieur le secrétaire d’État, pouvez-vous nous indiquer comment l’État va garantir sur le long terme le maintien à Saint-Nazaire d’un savoir-faire non transférable ?