Ce dernier sujet est sorti dans les médias au moment de mon arrivée à la HAS. J'ai immédiatement demandé à mes équipes de me communiquer l'ensemble des publications de la Haute Autorité sur la prise en charge de l'épilepsie, et singulièrement sur la Dépakine, s'agissant notamment des recommandations et autres fiches de bon usage. J'ai eu le plaisir de constater que l'ensemble de ces publications faisaient mention du risque tératogène associé à ce produit, déconseillaient son utilisation chez la femme enceinte et proposaient même des alternatives thérapeutiques. Il me semble donc que nous avons agi conformément à notre devoir, qui est d'alerter les professionnels de santé.
Sur les médicaments contre l'hépatite C, leur efficacité est la même quelle que soit le degré de gravité de la pathologie. Seule varie leur efficience, qui prend en compte les économies réalisées du fait du traitement des malades. Compte tenu de leur prix, on peut donc imaginer que l'efficience de ces produits est la plus importante sur les stades très graves de la pathologie - ce sentiment devra cependant être confirmée par la réévaluation actuellement en cours sur les stades F0 et F1.
Les nouveaux médicaments en cancérologie reposant sur le principe de l'immunothérapie sont, quant à eux, bien plus efficaces dans le cas du mélanome que dans d'autres pathologies. Or, le prix étant fixé sur la première indication, on peut se poser la question du maintien d'un même niveau de prix pour des indications concernant un volume de patients plus important, pour lesquelles l'efficacité du produit est moins bonne. Le Ceps prend déjà en compte cette observation en renégociant le prix du médicament à chaque nouvelle indication ; ce n'est cependant pas tout à fait la même chose que la définition d'un prix par indication, qui prendrait en compte l'efficience du produit dans une indication donnée.