Monsieur le ministre de l’intérieur, le démantèlement du camp de la Lande, à Calais, avait été annoncé voilà quelques semaines. Vous avez tenu cet engagement et respecté le calendrier indiqué.
Je veux saluer l’action des services de l’État, à tous niveaux, qui ont organisé ce démantèlement, auquel se sont associés élus locaux, associations et collectifs citoyens. C’est une première qui vous honore, dont nous sommes fiers et qui sonne pour vous comme une réussite.
L’enjeu était important : accomplir ce devoir humanitaire, organiser l’accueil des migrants sur le territoire, sécuriser Calais, faire preuve de fermeté face aux oppositions contradictoires à la fermeture de ce camp. Dans la ligne d’un engagement constant, vous avez tenu, le Gouvernement a tenu.
Ce démantèlement d’un camp frontalier et l’accueil dans la dignité des personnes qui y vivaient font honneur à la France. Donner une solution aux Calaisiens et aux migrants en détresse fait honneur à la République.
Alors, on nous dit que c’est bien tard, que l’opposition vous a obligé à ce démantèlement, alors même qu’elle parle de revenir sur les lois de gauche concernant les demandeurs d’asile. Mais c’est bien le gouvernement actuel qui agit en responsabilité, et aucun autre ne l’a fait.
Ce qui est réalisé à Calais n’est « pas compréhensible », selon un ancien Président de la République.