Les policiers ont aussi le sentiment que, s’ils ont le soutien de l’opinion publique, ils n’ont pas toujours celui de leur hiérarchie, voire celui des autorités publiques.
Si le malaise est matériel, concerne la capacité à assurer la sécurité, l’équipement, il est aussi d’un autre ordre : eu égard à la mission de service public que rendent les policiers, ils voudraient que cette mission soit reconnue, recentrée, que la chaîne pénale suive. Peut-on continuer d’affirmer qu’il y a une police de la République quand elle n’est pas pleinement soutenue au moment où l’ensemble des Français est confronté à d’aussi grandes difficultés ?
Monsieur le ministre de l’intérieur, vous avez, avec le Président de la République, engagé un dialogue ; pouvez-vous nous dire, au-delà des éléments matériels, comment, à propos de la légitime défense, de l’ensemble des problèmes de considération de la police, vous comptez réagir ?