Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Marseille, Aubervilliers, Calais, Colomiers, Tremblay-en-France, Paris, Saint-Denis, Argenteuil, Strasbourg, autant de communes qui ont marqué les esprits de nos personnels de l’éducation nationale ces derniers mois, plus particulièrement ces dernières semaines.
Les agressions se multiplient depuis plusieurs mois, sous des formes diverses : violences verbales et physiques, perpétrées par les élèves directement ou par des personnes extérieures aux établissements.
L’enquête « Cadre de vie et sécurité » révèle que, sur la période 2007-2013, 49, 1 % des personnels de l’éducation nationale ont été victimes de violences physiques, 63, 8 % de menaces et 57, 1 % d’insultes.
Nous ne disposons pas de données actualisées, mais, compte tenu de la tension sociale accrue que connaît le pays, nous pouvons affirmer sans nous tromper que ces pourcentages ont explosé sur les deux dernières années.
Aucun secteur géographique n’est épargné. Dans mon département, voilà dix jours, un professeur de mathématiques d’un lycée strasbourgeois a été agressé en plein cours.
Monsieur le ministre de l’intérieur, ces attaques sont tout simplement intolérables. L’école, c’est la République. L’école, c’est le ciment des générations futures. L’école, c’est aussi le réceptacle des maux de notre société.
Les personnels de l’éducation nationale sont devenus les urgentistes de la République, des femmes et des hommes à tout faire, qui ne bénéficient pourtant pas de l’accompagnement minimal nécessaire pour faire face aux problématiques nouvelles.
Certes, l’actualité est plus sereine ces derniers jours, grâce aux vacances scolaires, mais la rentrée, monsieur le ministre, est dans une semaine. « L’État poursuivra sans relâche ceux qui s’en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l’ordre », avait affirmé le Premier ministre il y a peu.