Monsieur le sénateur, vous avez raison de rappeler ce qu’est l’école : un sanctuaire au sein duquel ceux qui font l’apprentissage des fondamentaux accèdent, par la connaissance, au libre arbitre et doivent être protégés de toutes les formes de violence.
C’est la raison pour laquelle, comme l’a indiqué le Premier ministre, lorsque des violences sont commises à l’encontre des enseignants ou des élèves, il est indispensable que la réponse soit rapide et ferme. Si je considère les événements douloureux que vous venez d’évoquer, notamment celui de Tremblay-en-France, la police a procédé rapidement à l’interpellation de huit personnes qui auraient participé à cette agression. D’autres interpellations sont susceptibles d’intervenir et, au terme des enquêtes, la justice passera, comme toujours, avec la plus grande fermeté.
Mais il faut aller au-delà, en concevant des dispositifs qui permettent, dans le cadre d’une relation entre le ministère de l’intérieur et celui de l’éducation nationale, d’assurer une protection forte et efficace des établissements scolaires. C’est la raison pour laquelle, en liaison avec la ministre de l’éducation nationale, nous avons mis en place au sein du ministère de l’intérieur une équipe de 2 391 gendarmes et policiers qui sont autant de référents désignés auprès des mairies et des établissements scolaires. Un certain nombre de ces personnels assurent des patrouilles dynamiques autour des établissements scolaires et interviennent lorsque des événements sont signalés par les chefs d’établissement.
Par ailleurs, 400 « référents sûreté » apportent leur expertise en matière de sécurité pour conforter justement la sécurité des bâtiments, une compétence qui relève des collectivités territoriales. Dans ce cadre ont été réalisées près de 3 000 missions d’assistance technique pour venir en aide aux établissements, à l’éducation nationale et aux collectivités locales.
Enfin, nous avons formé l’an dernier à Saint-Astier près de 500 enseignants aux comportements à promouvoir en cas de risque terroriste et nous allons tripler cette formation cette année, de manière à assurer la protection des écoles. Nous l’avons fait dans le cadre de directives que nous avons prises aux mois de novembre 2015, décembre 2015 et juillet 2016. Ce sujet très important fait l’objet d’une coopération très étroite entre le ministère de l’éducation nationale et celui de l’intérieur.