Intervention de Jean-Claude Carle

Réunion du 19 mars 2005 à 21h45
Avenir de l'école — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

D'abord, mes chers collègues, je vous remercie, du fond du coeur, de votre assiduité durant ces cinq jours et ces cinq nuits.

Le débat a été passionné. La passion a même été, par moment, intense, mais la sérénité est revenue ; c'est d'ailleurs la force de notre assemblée. Cette passion a montré l'intérêt que tous, quelles que soient nos différences politiques et philosophiques, nous portons à l'avenir de l'école et de nos enfants. Elle a également montré l'intérêt que nous portons à la première ligne du budget de l'Etat, qui est plus qu'une dépense, un investissement, et le meilleur qui soit.

Voir réussir leurs enfants est la première préoccupation de nos concitoyens, comme ils nous l'ont dit au cours du grand débat. C'est aussi la vôtre, monsieur le ministre : c'est le coeur de votre projet. Vous montrez ainsi votre volonté de vous inscrire dans le sillage de Victor Hugo, un de nos illustres prédécesseurs. « Un enfant qu'on enseigne, c'est un homme qu'on gagne », écrivait-il. Je souhaite que, ce soir, nous ayons contribué à gagner des hommes.

Certes, ce projet de loi ne résoudra pas tout : c'eût été trop facile ! Il trace néanmoins le cadre, les grandes orientations de notre école pour les quinze années à venir. Il devra être complété par d'autres mesures, notamment par des initiatives locales fondées sur le partenariat et la proximité, car les situations sont diverses. Les quinze millions de jeunes Françaises et Français sont tous différents. Cela nécessite des réponses plurielles à l'intérieur d'un cadre défini par le législateur.

Permettez-moi, avant de conclure, de reprendre des propos que j'ai tenus dans mon intervention liminaire. Je suis intimement persuadé que notre école ne réussira que si tous les acteurs de la communauté éducative réussissent. Il ne faut pas opposer les uns aux autres. Il faut, au contraire, créer le dialogue et la concertation. Pour cela, mes chers collègues, chacune et chacun d'entre nous doit également, non pas abandonner ses convictions - c'est indispensable, c'est nécessaire pour la démocratie - mais accepter de douter quelques instants de ses certitudes.

Je vous remercie, monsieur le ministre, d'avoir eu le courage de présenter cette importante loi. Mes remerciements vont aussi à vos collaborateurs et à votre administration. Enfin, je remercie très chaleureusement le président de notre commission des affaires culturelles, qui m'a confié ce rapport, ainsi que nos quatre administratrices qui ont permis que le débat soit bien ordonné.

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