Je veux mettre l'accent sur le programme Ambition bio 2017, au moment où l'on observe une croissance fulgurante de la demande de conversion vers l'agriculture biologique - une agriculture extrêmement normée, mais de façon acceptée.
En cette période dramatique de crise agricole, il y a des solutions possibles, notamment via l'ancrage territorial de l'alimentation.
Les moyens nécessaires doivent être prévus non seulement pour la conversion - certains agriculteurs conventionnels seraient prêts à franchir le pas, mais sont coincés faute de moyens - mais aussi pour le maintien jusqu'à ce que la rentabilité soit assurée et pour l'accompagnement à travers les crédits d'animation. Malgré tous vos efforts, monsieur le ministre, les moyens prévus ne seront pas à la hauteur des attentes.
En ce qui concerne l'aide à la modernisation, les discours tournent toujours autour de la compétitivité ; Gérard Bailly vient encore d'insister sur le soutien à l'exportation. D'autre part, les possibilités d'importation de viande canadienne vont être multipliées par quatre à la suite de la signature de l'accord Ceta. Cette politique ne peut nous convenir.
Il ne s'agit pas d'opposer les agricultures les unes aux autres, mais d'encourager la forte demande vers l'agriculture biologique, qui est vertueuse en termes d'environnement et de santé et correspond aux attentes de nos concitoyens, notamment en matière de proximité. Encore 40 % de la volaille consommée dans notre pays est importée, alors que nous sommes exportateurs de volailles...