Je me réjouis que le décret instaurant le nouvel outil de préservation des terres agricoles ait été publié. La publication de l'arrêté permettant la mise en place de l'étiquetage de l'origine du lait et de la viande dans les produits transformés dès le 1er janvier 2017 est un autre motif de satisfaction. Nous apprécions aussi la création de plus de 1 000 postes dans l'enseignement agricole.
Du fait du réchauffement climatique, le manque d'eau va s'aggraver dans les régions où il se manifeste déjà. Dans le Midi, la sécheresse de 2016 s'est approchée des records historiques ! Le problème est que le déficit en eau dure depuis une quinzaine d'années. Résultat : les rendements dans le secteur viticole ont chuté cette année de 30 à 50 %. Il s'agit d'un véritable sinistre, qui requiert des mesures ciblées.
Dans ces conditions, nous sommes condamnés à multiplier les possibilités d'irrigation. C'est pourquoi j'ai déposé une proposition de loi visant à faciliter la création de retenues en période de hautes eaux en vue de restituer l'eau en période de sécheresse. Remarquez que je ne propose pas de pomper dans les rivières, ni dans les masses d'eau souterraines ; je propose que la réalisation d'affouillements des sols pour la création de réserves d'eau à usage agricole ne soit pas soumise au respect des schémas régionaux de carrières. Monsieur le ministre, quelle est votre position au sujet de cet impérieux besoin d'irrigation ?
Je signale enfin que les coopératives agricoles, qui sont des employeurs importants en zone rurale, ne bénéficient pas du CICE. Pourquoi ne leur accorderait-on pas une compensation, par exemple un allègement de charges ? C'est une proposition que nous défendrons dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances, peut-être par voie d'amendement.