Mes successeurs pourront toujours faire évoluer le fléchage des crédits.
Le fonds stratégique de la forêt et du bois est doté de 28 millions d'euros. Mais c'est l'équilibre général de la filière qui rend efficace une politique. Le plan bois, la création du conseil supérieur de la forêt et du bois, l'appel de Mende, toutes ces initiatives témoignent d'une prise en compte de la forêt dans sa globalité. Pour créer de nouveaux débouchés, nous avons lancé des appels à projets pour trente bâtiments de grande hauteur en bois - une première mondiale. Bref nous cherchons à organiser la filière, de la production à la dernière transformation, et développons les débouchés dans le bâtiment et l'ameublement. Un mètre cube de bois utilisé dans le bâtiment permet de stocker une tonne de CO2 : cela vaut le coup.
Le fonds stratégique carbone nécessite que le marché du carbone soit mieux structuré qu'aujourd'hui. C'est important pour le bois, mais aussi pour les sols agricoles, qui seront aussi des enjeux de stockage de CO2 - je pense à l'initiative « 4 pour 1000 ».
Nous avons fait des efforts importants en termes budgétaires sur le deuxième pilier de la PAC : pour la période de programmation 2007-2013, les régions recevaient 6,7 milliards d'euros du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) ; entre 2014 et 2020, elles reçoivent 11,4 milliards. Cela ne permet pas de satisfaire toutes les demandes, mais la hausse est significative !
Madame Loisier, je crois impossible, compte tenu de toutes les exonérations, qu'un jeune agriculteur installé depuis 2014 paie 30 000 euros de cotisations...