Monsieur le sénateur Poniatowski, depuis 2015, des investigations lancées par EDF ont révélé une concentration de carbone sur certaines pièces de réacteurs nucléaires. Il s’agit de générateurs de vapeur qui, je le rappelle, ont été forgés depuis plusieurs années, parfois même depuis plusieurs décennies, par l’industriel japonais JCFC et installés dans 12 réacteurs sur les 58 que compte le parc français.
Toutefois, il ne faut pas alarmer la population comme vous venez de le faire. En effet, quelle est la réalité de la situation ? Aujourd’hui, huit réacteurs sont arrêtés. Des contrôles ont été opérés pour certains, d’autres sont en cours. Quatre réacteurs aujourd’hui en fonctionnement devraient être arrêtés pour ces contrôles et, par ailleurs, quatre autres réacteurs sont arrêtés pour d’autres raisons qui n’ont rien à voir avec des problématiques liées à la qualité.
Je veux rappeler les trois priorités du Gouvernement, parce qu’elles me paraissent essentielles.
Tout d’abord, il faut garantir la transparence : c’est ce que fait l’Autorité de sûreté nucléaire. Il faut se réjouir que la loi relative la transition énergétique pour la croissance verte ait renforcé les capacités d’intervention de cette autorité ainsi que les moyens d’information, car c’est une condition de la production nucléaire dans notre pays.
Ensuite, il faut veiller à la continuité de nos approvisionnements. Je vous le dis très sincèrement, personne n’est en mesure, à cet instant, de faire des prévisions sur la rigueur de l’hiver, que personne ne connaît, ni d’anticiper les résultats des travaux de l’Autorité de sûreté de nucléaire