Je partage l’avis du ministre, et pas pour lui faire plaisir. La police municipale à Paris est un vieux serpent de mer. Je me souviens de débats homériques au conseil de Paris, quand Jacques Chirac était maire. Sur ce point, il n’a jamais cédé face aux libéraux de la majorité qui voulaient déjà, à l’époque, une police municipale.
Le texte, s’il est adopté en l’état, constitue déjà une grande avancée, puisqu’il donne à la maire de Paris quasiment tous les pouvoirs de police qu’ont les autres maires.
Comme l’a dit M. le ministre, Paris n’est pas une ville ordinaire, car c’est la capitale de la France, le siège des institutions, et elle accueille beaucoup de manifestations. Il est donc normal que le maintien de l’ordre, la sécurité et, naturellement, la lutte contre les attentats relèvent exclusivement du pouvoir de police du ministre de l’intérieur, représenté par un préfet de police à Paris.
Mme la maire de Paris ne botte pas en touche sur ces sujets, puisqu’elle a créé une direction de la prévention, de la sécurité et de la protection pour lutter contre les incivilités. Elle récupérerait les compétences que la loi lui donnerait si nous votions cet article en l’état.
Nous voterons donc contre ces trois amendements.