C’est là un vieux débat ! Le camp politique que vous représentez a toujours voulu donner la place à l’automobile. J’ai retrouvé des débats du conseil de Paris des années 1956-1957 consacrés à l’élargissement de la rue de Flandre. Treize voies de circulation devaient permettre d’aller de l’aéroport du Bourget jusqu’au centre de Paris. Ce projet ne s’est pas réalisé. Il y a plus d’automobiles qu’à la fin des années cinquante et pourtant, à Paris, on roule, même s’il y a parfois des aléas de circulation. Je suppose que vous vous déplacez autant que moi en Europe. Connaissez-vous une seule grande métropole européenne qui ne subisse pas de temps à autre des aléas de circulation ? Cela n’existe pas !
En tout cas, je pense que c’est effectivement dans l’air du temps de vouloir reconquérir les rives du fleuve. J’imagine que vous connaissez bien Bordeaux. Sans être un défenseur d’Alain Juppé, je trouve que ce qu’il a réalisé à Bordeaux, au bord du fleuve, est extraordinaire ! Il n’y a plus de voiture et je pense que tous les Bordelais plébiscitent ce qui a été fait.
Il me semble que c’est un faux débat. Quand on change les choses, cela provoque, au début, quelques perturbations. Globalement, les études qui ont été faites montrent que les temps de transport en automobile sont allongés de six à sept minutes, …