Monsieur Assouline, je ne vous ai pas interrompu, merci de vous calmer !
Nous assistons à l’inversion des priorités : on ne peut pas mettre devant le fait accompli les habitants qui doivent se déplacer pour aller travailler et les rassurer en leur promettant des transports publics. Quand ? Dans quelles conditions ?
Monsieur Favier, vous dites que la présidente de région est présidente du STIF. Peut-être, mais un plan est prévu, avec le Grand Paris Express, la rénovation des infrastructures existantes. On ne peut pas tout faire en même temps, vous le savez bien. L’ensemble des financements des transports publics en Île-de-France d’ici à 2032 représente déjà 40 milliards d’euros. Je veux bien que l’on prévoie subitement les moyens de mettre au point un projet alternatif, pour les transports publics, aux voies sur berge. Encore eût-il fallu le programmer et le débattre.
Certes, monsieur Mercier, l’avis conforme du préfet de police est requis, mais la présidente de région, quelle que soit sa couleur politique, ne prendra aucune décision sans tenir compte des propositions des uns et des autres. Nous avons effectivement prévu dans cet amendement que, en cas d’avis négatif sur la décision prise par le président de région, le préfet se trouve dans l’obligation de motiver cet avis eu égard aux enjeux du projet. Je considère pour ma part que le préfet de police ayant autorité sur Paris et les trois départements de la proche couronne, c’est un peu lui qui détermine l’intérêt général au nom de l’État.