Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je dois le reconnaître, c’est un sujet difficile. Je suis à la fois décentralisateur et provincial, mais force est de constater que la ville de Paris bénéficie sur notre territoire de privilèges qui sont liés à la centralisation ancienne de notre pays. Cela se traduit certes pour les Parisiens par des charges et des contraintes, mais aussi par des avantages et des bénéfices exceptionnels. Il ne viendrait à l’idée de personne d’organiser le défilé national du 14 juillet à Poitiers ou de considérer que la politique culturelle en matière de musique passe d’abord par Perpignan ou par Valenciennes.
La collectivité nationale consent un effort pour doter Paris, qui est un atout français, d’avantages exceptionnels. J’évoquais le terrain de la culture qui commande notamment aussi le tourisme.
La ville de Paris subit les contraintes de la présence des pouvoirs publics nationaux : manifestations, cortèges, blocage des rues par les délégations étrangères. Au demeurant, la plupart des grandes métropoles de notre pays aimeraient bénéficier de ce ratio d’emplois publics pour soutenir leur économie locale.
(MM. Roger Karoutchi et Yves Pozzo di Borgo opinent.) pour participer au développement économique de notre pays. Paris a ce privilège ; Paris doit en accepter la singularité.