Les dispositions de cet amendement font suite au rapport relatif à la sûreté de l’aviation civile que j’ai eu l’honneur de présenter à la commission des finances.
La police des aérodromes de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget est actuellement exercée par le préfet de Seine-Saint-Denis. Le présent article transfère cette attribution au préfet de police de Paris. Je propose tout simplement d’appliquer le même raisonnement à la plateforme d’Orly.
On le sait, Roissy représente 80 millions de passagers par an. Orly, pour sa part, en dénombre 30 millions. Il me semble souhaitable que le Gouvernement pousse jusqu’à son terme la logique qu’il a suivie : ce qui vaut pour les aérodromes de Charles-de-Gaulle et du Bourget doit également s’appliquer à l’aéroport d’Orly.
Sur ces trois sites, les problématiques sont les mêmes en matière de sûreté. Nous avons tous à l’esprit que les plateformes aéroportuaires peuvent être des cibles pour les terroristes. Tel est précisément l’objet du rapport que j’ai soumis à la commission des finances, que cette dernière a approuvé et dont elle a autorisé la publication.
À Orly, comme à Roissy, il est nécessaire d’assurer la coordination des services de police et d’accroître le travail de renseignement pour faire face aux défis et aux menaces actuelles. Je rappelle à ce propos qu’Orly est encore plus près de Paris que Roissy.
Je précise que Roissy et le Bourget sont placés sous l’autorité d’un préfet délégué. Sur le plan réglementaire, il conviendra sans doute de songer à des dispositions similaires pour ce qui concerne Orly. Je le répète, il convient de garantir le même niveau de sûreté dans ces trois aéroports : à l’unicité des problématiques doit répondre l’unicité des modes d’action.