Intervention de Dominique Watrin

Réunion du 15 novembre 2016 à 9h30
Questions orales — Devenir du site industriel de marles-les-mines

Photo de Dominique WatrinDominique Watrin :

Le groupe Faurecia, qui produit des équipements pour l’automobile, et plus spécifiquement pour Renault, a cédé cet été son activité pare-chocs à Plastic Omnium. Cette vente a été motivée par des considérations financières – il s’agissait d’effacer la dette du groupe – et stratégiques, Faurecia entendant recentrer ses investissements sur l’innovation en matière de systèmes intérieurs.

Toutefois, la Commission européenne a imposé une réduction de périmètre pour « préserver une pression concurrentielle suffisante ». Elle a ainsi donné son feu vert au rachat par Plastic Omnium de l’activité pare-chocs de Faurecia, mais l’a conditionné à la cession par Plastic Omnium à un tiers non identifié de sept installations industrielles, dont quatre françaises : les sites d’Audincourt, dans le Doubs, de Marines, dans le Val-d’Oise, de Burnhaupt-le-Haut, dans le Haut-Rhin, et de Marles-les-Mines, dans le Pas-de-Calais.

Dans l’attente de leur revente par Plastic Omnium, qui doit intervenir avant la fin de l’année 2017, ces sites ont été regroupés en une entité autonome, Automotive Exteriors Europe, AEE.

L’usine de Marles-les-Mines dispose d’un carnet de commandes très chargé. Cela n’empêche pas ses salariés, comme leurs collègues des autres sites, de s’interroger sur leur avenir. L’annonce de la vente à Plastic Omnium avait déjà créé un sentiment d’incertitude, sachant que ce groupe dispose d’une usine travaillant sur un créneau analogue et située à Ruitz, à quelques kilomètres seulement de Marles-les-Mines. L’imbroglio créé par la Commission européenne renforce ce sentiment. À qui sera vendue l’usine de Marles-les-Mines ? La vente concernera-t-elle toutes les entreprises regroupées au sein d’AEE, ou s’agira-t-il d’une « vente à la découpe » ?

Autre interrogation, et non des moindres : le site de Marles-les-Mines abrite une activité « systèmes intérieurs » ; elle représente près du tiers de l’ensemble de l’activité et n’intéressera pas forcément un repreneur spécialisé dans les « systèmes extérieurs ». Cette activité pourrait d’ailleurs trouver sa place dans l’usine voisine Faurecia d’Auchel, dont l’avenir demeure par ailleurs incertain.

Dans ces conditions, les salariés, les élus locaux et moi-même souhaitons savoir ce que le Gouvernement entend faire pour assurer la pérennité des quatre sites français d’Automotive Exteriors Europe, mais aussi pour préserver l’emploi dans ces entreprises aux carnets de commandes bien remplis et, à terme, pour favoriser la reprise de cette entité par un groupe français, ou à défaut européen, donnant des garanties en ce sens.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion