Intervention de Barbara Pompili

Réunion du 15 novembre 2016 à 9h30
Questions orales — Politique d'espaces verts de la région île-de-france et villes « carencées » du val-de-marne

Barbara Pompili, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargée de la biodiversité :

Madame la sénatrice, vous avez interrogé Mme Royal, qui, retenue à Marrakech par la COP 22, m’a chargée de vous répondre.

Plébiscités par l’immense majorité des Français, les espaces de nature en ville sont de plus en plus souvent considérés comme des éléments de programmation urbaine, au même titre que la production de logements ou d’équipements publics.

La végétalisation des villes contribue à la préservation des trames verte et bleue et à la protection de la biodiversité. Elle constitue un rempart contre le phénomène d’îlots de chaleur qui se développe avec le réchauffement climatique.

Il est possible de concevoir en Île-de-France des quartiers durables qui concilient densité adaptée, mixité sociale et espaces de nature. La preuve en est que, depuis 2013, dix « écoquartiers » ont été labellisés par l’État dans la région. Ces dix opérations relèvent toutes du renouvellement urbain –rénovation urbaine ou reconversion de friches industrielles. Parmi ces quartiers franciliens exemplaires, quatre ont bénéficié d’un partenariat avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, l’ANRU.

Dans le même temps, la ministre de l’environnement a promu et soutenu en France les communes sans pesticides par le biais du label « Terre saine », qui concilie gestion des espaces verts et protection de la santé et de l’environnement. Ces deux exigences sont donc tout à fait conciliables, au bénéfice de la population.

Par ailleurs, horticulteurs et gestionnaires d’espaces verts et de jardins patrimoniaux constatent en effet, depuis 2008, un dépérissement des plants de buis, victimes de nouveaux agresseurs. Des chercheurs de l’INRA développent, en collaboration avec Plante & Cité, l’Astredhor et Koppert France, des solutions de biocontrôle contre la pyrale du buis, dans le cadre du programme national « SaveBuxus ».

En outre, est prévue la possibilité d’appliquer des traitements dans le cas où les bio-agresseurs figurent sur la liste des organismes nuisibles qui sont des dangers sanitaires de première catégorie ou de deuxième catégorie. Mes services étudient actuellement l’opportunité d’inscrire les bio-agresseurs du buis sur cette liste

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