Votre présentation nous fait prendre conscience de l'ampleur du travail effectué depuis 2012, point de départ du redressement du service public de l'audiovisuel extérieur. La construction de ce groupe s'est, de plus, faite dans un contexte difficile. Nous attendions donc avec fébrilité ce COM 2016-2020 !
L'année dernière, France Médias Monde avait évoqué trois scénarii pour les moyens du COM 2016-2020. Seul le troisième scénario, qui envisageait une hausse de 2,1 % des moyens par an et 25,3 millions d'euros sur la durée du COM, permettait, selon vous, de financer la nouvelle chaîne France 24 en espagnol. Je me réjouis que le scénario le plus favorable ait été retenu mais une inquiétude subsiste. Lorsqu'on regarde le COM, sans tenir compte de l'année 2015 qui n'est pas concernée, on s'aperçoit que la hausse des moyens sera en fait de 1,73 % sur la période 2016-2020, soit 21,1 millions d'euros et donne lieu à un décalage de 4,2 millions d'euros avec le scénario 3. Quelles sont les conséquences de ce décalage ? Comment allez-vous absorber ces crédits « en moins » par rapport à vos besoins identifiés ?
L'accord professionnel du 31 décembre 2015 a pour objectif de rapprocher la situation des personnels des différentes entités. Peut-on considérer aujourd'hui que cette harmonisation est accomplie ?
Les nouveaux personnels recrutés ont-ils conscience de rejoindre un groupe unique avec une culture commune à construire ou bien ont-ils vocation à faire perdurer la culture propre à RFI et France 24, y compris dans leur dimension particulière voire conflictuelle ?
Les services du ministère de la culture et de la communication m'ont indiqué que la diffusion de France 24, RFI et MCD sur le territoire national ne constituait pas une priorité compte tenu de la répartition des rôles avec l'audiovisuel public « national ». Pensez-vous néanmoins pouvoir progresser dans ce domaine compte tenu des nouveaux canaux de diffusion disponibles ?