La collaboration entre la chaîne espagnole de France 24 à Bogota et l'AFP est liée à la possibilité d'y établir une synergie de nos équipements et de nos locaux. Je ne pense pas que ce rapprochement conduise cependant l'AFP à nous faire cadeau des images qu'elle produit en espagnol. Nous entretenons avec cette agence des rapports de client à fournisseur. L'AFP a également besoin de marquer son indépendance pour garantir sa crédibilité auprès des autres chaînes qui lui achètent des contenus, comme la BBC ou Russia today.
Je me suis cependant déjà interrogée sur la possibilité que FMM puisse vendre certains de ses contenus par l'intermédiaire de l'AFP pour en étoffer l'offre à moindre coût. Il faut, toutefois, que nous ayons la certitude d'être à 100 % producteur des reportages que nous proposerions afin de ne pas indirectement revendre des contenus que nous aurions déjà achetés en amont. L'intégration d'images achetées nous permet la diffusion du reportage qui les contient, mais pas sa commercialisation.
L'AFP et FMM possèdent des points communs, des correspondants communs, des mesures de sécurité en commun mais des activités véritablement différentes, en revanche. Un rapprochement ne va donc pas de soi. Le prochain COM pourrait être cependant l'occasion d'étudier et d'approfondir la question.
S'agissant des fréquences FM non utilisées, Radio-France, avec qui nous travaillons en bonne intelligence, nous a précisé que ces fréquences lui étaient utiles dans le cadre de sa mission de service public. Si ces fréquences devaient être libérées, comme le souligne M. Leleux, je ne pense pas que les radios privées accepteraient que les groupes publics puissent se les échanger sans passer par le CSA. Une telle démarche les évincerait de facto de toute procédure de réattribution. L'équité entre le public et le privé serait ici en jeu. Je serais, en tout état de cause, ravie si RFI pouvait récupérer ces fréquences.