Le marché du travail mériterait d'être traité avec plus de précision. Au lieu de faire débuter l'analyse à juin 2012, il aurait été préférable de remonter jusqu'à 2008 pour éviter une vision politique de court terme. Dans une analyse économique, c'est moins le chômage que la création d'emplois qui importe. En appréciant les mesures qui ont été prises à l'aune des oscillations de la courbe de création d'emplois, on pourrait se faire une idée objective de l'utilité des politiques que nous poursuivons. Enfin, il faudrait revenir sur l'idée que « la croissance économique est inférieure au niveau requis pour stabiliser le chômage, soit 1,5 à 2 % ». C'est un argument que l'on ressasse depuis des années, alors que tout montre que le lien de cause à effet n'est désormais plus du tout évident. L'économie ne produit pas des emplois de la même manière qu'il y a vingt ou trente ans. Sortons de cette banalité.