Intervention de Laurence Cohen

Réunion du 17 novembre 2016 à 10h30
Financement de la sécurité sociale pour 2017 — Articles additionnels après l'article 17

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

La séance d’hier s’est terminée avec beaucoup de passion, ce qui n’est pas en soi un défaut, mais je tiens à dire, au nom du groupe CRC, que si nous avons blessé nos amis d’outre-mer, nous nous en excusons, car telle n’était pas notre intention. D’ailleurs, personne ne peut accuser Paul Vergès ou Gélita Hoarau de vouloir stigmatiser les populations ultramarines.

J’en viens à notre amendement, destiné à corriger une inégalité en matière de taxe sur les alcools.

Je le répète, le premier problème qui se pose dans le cadre de la lutte contre la diffusion de l’alcool à La Réunion est celui de son prix de vente, particulièrement bas, notamment s’agissant des alcools forts.

Le caractère bon marché de ces produits est de surcroît renforcé par la taxation dérogatoire dont ils bénéficient. Le rhum industriel tire ainsi avantage d’un droit d’accise et d’un octroi de mer interne réduits. Sur un litre de rhum, la moitié n’est pas du tout taxée, et le reste voit sa taxation réduite de moitié par rapport à l’Hexagone.

C’est là que se situe le problème. En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, la taxation des boissons alcoolisées constitue l’un des moyens de lutte les plus efficaces contre l’abus d’alcool. Plusieurs pays étrangers ont d’ailleurs efficacement défini un prix unitaire minimal, ou PUM, pour l’alcool.

Nous proposons donc de rétablir une taxation équitable pour essayer de combattre le syndrome d’alcoolisation fœtale, qui a de graves répercussions.

Devant la difficulté à faire accepter notre amendement, nous allons le retirer, mais nous demandons à Mme la ministre de la santé, comme à M. le secrétaire d’État chargé du budget hier, de porter une attention toute particulière à cette problématique pour tenter de dégager une solution.

En tout cas, mes chers collègues, ne cédez pas à la tentation d’une interprétation abusive de nos propos. Essayons plutôt de dominer ensemble ces questions.

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