Présent dans des milliers de produits alimentaires de consommation courante, l’aspartame est l’édulcorant intense le plus utilisé au monde. Dès sa découverte dans les années soixante aux États-Unis, des doutes sont apparus sur sa nocivité et sa mise sur le marché par le laboratoire Searle a été d’emblée entachée de manipulations, de conflits d’intérêts et de nombreux procès.
Il existe aujourd’hui de très fortes présomptions scientifiques mettant en cause la consommation d’aspartame dans l’accroissement du risque de survenue de différents cancers. Pour les femmes enceintes, il est d’ores et déjà démontré qu’une telle consommation, même à faible dose, augmente les risques de naissance avant terme.
Une étude suédoise, publiée le 26 octobre dernier et relayée par le journal anglais The Guardian, met par ailleurs en avant que la consommation de boissons « light » comportant des édulcorants augmenterait fortement le risque de développer un diabète. L’INSERM, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, avait déjà relevé le risque d’un lien entre surpoids et édulcorants intenses en 2013, soulignant que l’aspartame induirait une augmentation de la glycémie et donc du taux d’insuline, tout comme le sucrose. Ce produit n’apporterait, en plus, aucun avantage du point de vue de la lutte contre l’obésité.
Le présent amendement a pour objet de créer une taxe additionnelle sur l’aspartame, afin de supprimer l’avantage concurrentiel dont bénéficie cet édulcorant. En effet, le coût des problèmes de santé qu’il occasionne, comme les naissances prématurées, est externalisé ou supporté en aval par la collectivité. Les recettes générées permettraient de financer des politiques de prévention en matière de nutrition, ainsi que de plus nombreuses études indépendantes.