Les événements récents qui viennent d’être évoqués sont extrêmement graves. Je les suis en personne, en lien constant avec le haut-commissaire et les élus du territoire.
Trois axes guident notre mobilisation.
D’abord, la répression. Il faut sanctionner ceux qui portent atteinte au vivre ensemble calédonien. Le 5 octobre dernier, le ministre de l’intérieur, celui de la justice et moi-même avons annoncé des efforts importants en matière d’effectifs : 53 policiers et gendarmes seront déployés et une brigade de prévention de la délinquance juvénile sera créée.
Ensuite, la prévention en faveur de la jeunesse calédonienne. Le renforcement du service militaire adapté va se poursuivre. Les prochains contrats de développement comporteront onze opérations en faveur de la jeunesse pour un total de 15 millions d’euros octroyés par l’État. Je souhaite signer ces contrats lors d’un déplacement en Nouvelle-Calédonie à la fin du mois.
Enfin, l’innovation. Face aux événements que nous connaissons, il nous faut, avec tous les responsables calédoniens, aller plus loin.
Je veux notamment que nous nous penchions sur les addictions, que ce soit à l’alcool ou au cannabis, qui font des ravages considérables sur ce territoire.
Je veux également accompagner les projets calédoniens en matière de prévention de la délinquance et je réitère mon engagement à expertiser les possibilités de créer un EPIDE, établissement pour l’insertion dans l’emploi, ou de mettre en place un service civique calédonien.
Ces trois axes illustrent notre détermination à prévenir la délinquance, car la paix sociale est l’une des conditions de la poursuite du processus institutionnel en cours. Nous œuvrons depuis trente ans à construire ensemble l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, dans la concertation et le dialogue. Rien ne doit remettre en cause les réalisations immenses que nous avons obtenues.