Madame la sénatrice, vous abordez une question extrêmement grave : la consommation de cannabis, en particulier de la part des jeunes.
La France interdit la consommation de cannabis, et cela pour une raison très simple : elle comporte en effet des risques extrêmement graves pour la santé. Vous en avez cité quelques-uns, il en existe d’autres : les risques cardio-vasculaires, qui ne sont jamais évoqués et sont pourtant très importants ; les risques psychiatriques en termes de décompensation ou de déclaration de pathologies diverses et variées ; les risques de troubles cérébraux…
Je le répète, la consommation de cannabis comporte des risques extrêmement graves. C’est pourquoi nous poursuivons un objectif de santé publique, et la position de la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, n’a jamais varié. Comme pour l’ensemble des drogues, notre objectif est la prévention et la diminution de la consommation.
Ainsi, une enveloppe de 320 millions d’euros est destinée, chaque année, à financer plus de cinq cents lieux de consultations spécifiques sur toute la France. Je vous invite à faire connaître ces dispositifs de prévention pour les jeunes qui sont notamment destinés à accueillir les parents, souvent désemparés face à une éventuelle consommation de la part de leurs enfants.
C’est grâce à ces moyens de prévention que nous réussirons à diminuer ce fléau. Selon certains signes d’ailleurs, la consommation pourrait commencer à baisser. §Une étude récente montre que, entre 2011 et 2015, la consommation dans les lycées français a diminué.