Intervention de Jean Desessard

Réunion du 17 novembre 2016 à 21h00
Financement de la sécurité sociale pour 2017 — Articles additionnels après l'article 42

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

Cet amendement, qui porte sur les adjuvants aluminiques présents dans les vaccins, prévoit la remise, d’ici au 1er janvier 2018, d’un rapport d’évaluation des coûts induits par la prise en charge des personnes atteintes de myofasciite à macrophages et, au-delà, de toute pathologie suspectée d’avoir un lien avec l’administration de vaccins contenant des sels d’aluminium.

La myofasciite à macrophages, la MFM, est un syndrome spécifique, dont l’origine est imputée à l’hydroxyde d’aluminium, adjuvant de nombreux vaccins injectables par voie intramusculaire. C’est une maladie complexe, caractérisée par un épuisement chronique, des myalgies chroniques souvent aggravées par l’effort, accompagnées d’une fatigabilité musculaire invalidante, des douleurs articulaires touchant principalement les grosses articulations périphériques, des troubles de la mémoire visuelle et de la mémoire de travail. Il existe très certainement une prédisposition génétique ; elle est encore en cours d’identification.

Environ 1 000 cas de MFM ont été identifiés par biopsie musculaire en France, mais cette pathologie de description récente semble très sous-diagnostiquée.

Les conséquences de cette pathologie sur le plan social sont fortes. Les douleurs et l’épuisement chronique font qu’il est très difficile au patient d’avoir une activité sociale. À titre d’exemple, 78 % des malades qui travaillaient ont dû cesser toute activité professionnelle et 18 % ont une activité professionnelle réduite.

La myofasciite à macrophages ne serait pas la seule pathologie induite par les sels d’aluminium. De nombreux cas d’autisme, de sclérose en plaques post-vaccinales sont également suspectés d’avoir été provoqués par cet adjuvant.

Nous souhaitons donc pouvoir disposer d’un rapport précis sur le coût de la prise en charge des pathologies liées à la présence de sels d’aluminium dans les vaccins. Cela permettrait d’avancer sur cette question, qui est de plus en plus médiatisée. J’imagine que vous recevez, comme nous, des courriels provenant de signataires d’une pétition remettant en cause la vaccination, notamment sur le fondement de doutes sur l’innocuité des adjuvants utilisés.

Les gens s’interrogent. Au lieu de nier le problème, dotons-nous des moyens d’approfondir la réflexion en vue d’éclaircir la situation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion